Une brève sélection de textes sur mon travail

Texte de Simone Dompeyre - Catalogue des XXVII Rencontres Internationales Traverse à propos de Camera Insectorum - Apis Mellifera

                PETIT TRAITÉ DE LA CHAMBRE NOIRE Caméra alternative et réactivation du sténopé par Monise NICODEMOS 

                Edition L’Harmattan, 2021

Cet ouvrage interroge la réactivation de la chambre noire et du sténopé comme un moyen de retrouver la dimension « haptique » de l'image par la revalorisation du flou, de l'imprécis, etc., mais aussi pour prendre à rebours la logique du « dernier cri » qui caractérise l'industrie et la culture du tout numérique. Ces formes primitives d'appareillage de prise de vues délivrent-elles des images véritablement singulières ? Est-ce que cette façon autre de faire image - façonnée par l'artisanal - nous montre une autre vision du monde ? Y-a-t-il une tournure révolutionnaire dans l'appropriation de ces moyens primitifs de prise de vue par les artistes contemporains ?

                Ses premiers essais de vidéo sténopé, nous avons été les premiers à l'atelier à les découvrir. Je l'avais invité à une séance du groupe "Ouvrir le cinéma”. Muriel Tinel a intégré une partie du travail de Jean-François à son corpus de films pour sa thèse sur « L’autoportrait cinématographique ». À sa soutenance j'ai eu le plaisir d'entendre, Jacques Aumont, son directeur de thèse, évoquer que la plus grande surprise de son corpus était le travail de Jean-François. J'ai regretté qu'il ne soit pas présent pour entendre, lui aussi, cette reconnaissance. Annick Bouleau

                Le cinéaste au travail - Autoportraits par Muriel Tinel-Temple aux éditions Hermann, 2016

S'éloignant de la sphère strictement intime, le cinéaste autoportraitiste ne revendique pas son individualité, mais sa position et son savoir-faire d'artiste dans un «moi-ici-maintenant» du film et, par extension, du cinéma , pour se représenter au travail. À travers un corpus varié de films, Muriel Tinel-Temple explore les postures du cinéaste (disparition du visage au profit des mains), son espace intime («atelier» et paysage intérieur), l'inscription de sa subjectivité par le regard et la voix ainsi que la visibilité du film comme support et matériau. L'autoportrait cinématographique ouvre, enfin, vers une mise en scène de la mémoire du cinéma par le cinéma.